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  • Photo du rédacteurCorine Depeyrot

Les regrets sont bons pour votre sante mentale

Dernière mise à jour : 28 avr. 2022


Je rebondis sur un commentaire que l'on m' a fait récemment : "il n' y a rien à regretter si l'on a vécu à 100 %". Phrase que l'on entend partout assez facilement aujourd' hui ... Las ! Toute forme de dictature de la pensée unique est, je crois, ennuyeuse. Nous sommes des êtres plus complexes que ces phrases toutes faites bâties à l' emporte-pièce.

Petit point sur la notion de "regrets" :

1 - Je crois que cela est d'une prétention navrante (et j' expliquerai plus bas pourquoi navrante) de se targuer - et tout le monde sait bien que c 'est faux - que nous serions - ou devrions être - sans regrets.

2 - S'imposer dans la vie ce genre d' objectif - ne pas avoir de regret - est irréaliste ( je suis infaillible) et déraisonnable (je devrai toujours faire les bons choix).

3- Fragilise, voire inhibe nos prises de décision en nous mettant une pression gratuite. Paralysant à souhait !

Pour rappel : Regrets : Mécontentement ou chagrin (d'avoir fait, de n'avoir pas fait, d'avoir dit, de n'avoir pas dit dans le passé) .

Estimer qu'avoir vécu à 100 % nous dédouanerait de ressentir tout regret ? C'est un mensonge que l'on se fait à soi-même. Car 100% de nos mauvais choix restent des mauvais choix. On peut avoir mal fait à 100% , mal choisi, mal dit à 100 % ...

En conclusion :

1- Les bilans lucides n'ont jamais nui qu'à ceux qui ont peur de leur ombre et ne veulent pas apprendre de leurs erreurs ...

2- Avoir des regrets nous rend RESPONSABLE de nos choix, y compris des mauvais. Nous avons tout à y gagner en maturité émotionnelle.

Accepter ses zones d' ombre, ses manques d' intentions claires et de pleine conscience dans le passé ne peuvent être que de formidables leviers d' apprentissage. Encore faut-il accepter ce regard bienveillant porté sur soi.


PS : Super .... Quelqu'un m' écrit : "Mais quand une petite voix en nous juge nos zones d'ombre et manques d'intention claire, et qu'elle n'apporte pas un regard bienveillant sur nous, parce que l'enfant intérieur a parfois été tellement sali et malmené. Comment faut-il faire alors ?" ... IDENTIFIEZ ! Il y a un gap entre accepter mes zones d' ombre et condamner mes zones d' ombre. Si j'accepte, je transforme. Si je condamne, je déforme. Et de fait je ne change rien puisque je suis déjà dans la déformation : je ne suis pas QUE cet être de Lumière que j'aspire, j'idéalise à Être un jour ... Je ne suis pas QUE cet être de l'ombre que je dénigre, je martyrise toujours ... * Je suis quelque part dans la voie du Milieu ... pleinement humain.

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